Les Pèlerins
Présentation générale
Les Pèlerins célestes sont un peuple composé de plusieurs groupes ethniques adhérant à une nouvelle interprétation des anciennes croyances.
Leur mode de vie dépend de la façon dont leur communauté voyage; certains naviguent sur des rivières dans des péniches, d’autres à travers la Frontière dans des caravanes. Vivant à l’extérieur de la cité, ils doivent se déplacer constamment pour éviter le danger des Marées d’Abîme. Ces gens du voyage sont par conséquent un peuple nomade, dont le point d’origine ou de destination demeure inconnu la plupart du temps.
Les étoiles étant visibles exclusivement dans les terres de l’Orée, la plus grande partie du peuple des Pèlerins s’y retrouvent. Rares sont ceux qui restent immobile trop longtemps : traînant avec eux un lot de superstitions et de légendes, Salvation et Caelum tolèrent difficilement et très peu de temps leur présence.
Histoire
Avec la tombée des Pyrothantes et la guerre des cendres, plusieurs personnes se sont questionnées sur leur place dans le monde. Réfugiés de guerre, déserteurs, nomades piégés par les abysses, nombreux Myridiens : ils ont tous rapidement compris qu’aucun lieu ne pouvait les accueillir. Ils se sont donc tournés vers les étoiles pour guider leur chemin.
Ayant recueilli différents êtres de multiples croyances pendant la guerre des cendres, leur foi s’est consolidée en un ensemble de principes similaires. L’identification à différentes figures anciennes : celles des prophètes ou des entités qui les ont abandonnées fut supplantée par des figures quotidiennes. Aucun des prophètes n’a réellement pu, en effet, prédire la tragédie à venir. Mais la Mère, prête à tout pour sauver ses petits, l’Étranger qui a survécu par sa ruse aux catastrophes de notre ère, la figure du Guerrier, protégeant sans relâche la famille, le Fou qui par ses danses et ses chants donne espoir aux siens : voilà des figures réelles et concrètes auxquelles tous pouvaient se rattacher.
Les familles entreprirent La Longue marche. C’est ce long périple de cinquante ans caractérisé par une série de malheurs qui coûta la vie à des milliers de Pèlerins. Seules quelques lignées furent mystérieusement épargnées. Menée, entre autres, par Zunyi Jibrali et ses célèbres malabars, chaque pas symbolisait l'espoir alors que le répit représentait la souffrance. En effet, toutes les escales du cortège génèrent des malédictions. Épidémies, disparitions, sécheresses… Des malheurs qui ont obligé les Pèlerins à se déplacer continuellement pour leur survie. Ces mouvements perdurent comme une source de savoir et de diversité culturelle, contribuant à la prolifération de superstitions, à la cartographie de nombreuses terres, à un parler aux multiples accents, à une tradition orale remplie de légendes…
Littérature et tradition orale
La littérature pèlerine possède une tradition orale très ancienne qui s’exprime dans différentes langues. La vérité ne peut être exprimée que verbalement puisque les esprits ancestraux peuvent seulement considérer ce qu’ils entendent.
L’écriture n’est donc pas considérée comme un moyen convenable pour discuter des éléments issus de la spiritualité ; celle-ci évolue au rythme des générations selon l'interprétation du ciel étoilé.
Depuis l’arrivée de la Poète, plusieurs histoires, mythes et légendes sont transcrites dans des livres nommés Les récits de nos passages. Pour plusieurs, ces ouvrages incarnent un sacrilège, un manque de respect pour la spiritualité de chacun.